Le Décret du 26 avril 2017 relatif à la lutte contre trois espèces d'ambroisie vient de paraître au Journal officiel. Il concerne les espèces suivantes : 

- l'Ambroisie à feuilles d'armoise (Ambrosia artemisiifolia) ; 

- l'Ambroisie trifide (Ambrosia trifida) ;

- l'Ambroisie à épis lisses (Ambrosia psilostachya). 

Ce décret inscrit ainsi officiellement ces trois espèces comme nuisibles pour la santé dans le Code de la santé publique, en application de l’article L. 1338-1. Ces trois espèces exotiques, originaires d'Amérique du Nord et proliférant dans les zones de friches agricoles ou industrielles, sont en effet susceptibles d'engendrer des symptômes allergiques sévères et de l'asthme. 

Le décret détermine en outre les mesures susceptibles d'être prises, d'une part à l'échelle nationale, d'autre part à l'échelle locale, pour lutter contre ces espèces, notamment la prévention de leur apparition, la surveillance, l'information du public, la gestion des espaces potentiellement propices à ces espèces, la lutte et la destruction des pieds, etc. 

Un Arrêté interministériel du 26 avril 2017 relatif à la lutte contre les espèces végétales nuisibles à la santé accompagne ce décret et fixe les mesures visant à interdire l'introduction, le transport, l'utilisation, la vente, l'échange ou l'achat, sous quelque forme que ce soit, des espèces végétales nuisibles à la santé. 

Nous en profitons pour rappeler que, en Nouvelle-Aquitaine :

- concernant la surveillance, un dispositif de surveillance de l'Ambroisie, de type observatoire, a été mis en place par le CBN sous l'égide de l'Agence Régionale de la Santé de Nouvelle-Aquitaine. Ce dispositif, alimenté par les contributions d'acteurs de terrain (FREDON, Poitou-Charentes Nature, etc.), permet notamment de connaître l'état de l'invasion au niveau régional et de suivre son évolution ; 

- concernant la lutte, la gestion, l'information et la sensibilisation, les FREDON (fédérations régionales de défense contre les organismes nuisibles) interviennent sur les territoires aux côtés notamment des collectivités territoriales et des agriculteurs. Diverses démarches ont également été engagées par des collectivités départementales, intercommunales ou communales sur des territoires impactés.