L'implantation de couverts végétaux favorables aux abeilles sauvages suppose :
- ● une diversité d’espèces végétales et de familles botaniques (pour
une diversité de la ressource alimentaire et éventuellement un lieu de
nidification spécifique)
- ● en veillant à ce que les floraisons s’échelonnent tout au long de
l’année
La sélection des espèces végétales à implanter en faveur des pollinisateurs doit être
effectuée en cherchant à assurer une source constante d’alimentation pour les
pollinisateurs, avec des espèces avec de longues périodes de floraison et/ou des espèces
à périodes de floraison complémentaires.
Une vigilance particulière doit être portée sur la disponibilité en ressources
alimentaires sur la période de la fin du printemps au début de l’automne (de mai à
septembre), qui constitue en effet une période de quête alimentaire pour les
pollinisateurs.
Le mélange d’espèces végétales retenues doit être adapté aux caractéristiques locales du
site. Cette adéquation garantit en effet une bonne productivité en nectar, sécrétion qui
constitue une ressource alimentaire recherchée par les diptères, les lépidoptères,
certains hyménoptères (notamment Vespidae, Sphecidae, voire pour partie d'autres
hyménoptères (Ichneumonidae, Symphyta) et coléoptères (D. Genoud, comm. pers.). Or la
production de cette sécrétion est souvent bloquée ou réduite quand la plante pousse dans
des conditions de sol ou de climat non optimales (V. Albouy, comm. pers.) ou pour des
cultivars sélectionnés pour le seul intérêt florifère / esthétique.
Il est donc particulièrement important de veiller à une bonne adéquation entre le cortège
d’espèces proposées au semis ou à la plantation et le type de sol/climat et le contexte
général du site d’implantation.
Retrouver plus d’informations dans la base de données Couverts
végétaux & Pollinisateurs qui intègre des indications quant aux
préférences/caractéristiques écologiques des espèces végétales (pH, humidité édaphique,
etc.) et une déclinaison des principales palettes en fonction du pH du sol et de
l’humidité du sol.
Par ailleurs, la distance que parcourent les pollinisateurs indigènes est relative à la
taille des insectes (quelques centaines de mètres en règle générale, et de 100 à 300 m
pour les abeilles sauvages en moyenne et plusieurs km pour l’abeille domestique (David
Genoud comm. pers.). Ces différentes ressources doivent donc être disponibles dans le
rayon d’action des plus petites espèces, en particulier d’abeilles sauvages. Rappelons
que les exigences des pollinisateurs portent effectivement sur la disponibilité de la
ressource alimentaire mais également sur la disponibilité de sites de reproduction
(arbre creux, tiges creuses, murs en pierre sèche, talus érodés, zones écorchés de sable
ou terre meuble etc.)