L'Elatine de Brochon (Elatine brochonii) et le Mouron à feuilles charnues (Lysimachia tyrrhenia, anciennement Anagallis crassifolia) sont deux espèces à aire restreinte, extrêmement rares en France et dans le Monde, dont l'essentiel des populations se situe dans les Landes de Gascogne (Gironde et Landes).
Ces deux espèces sont protégées au niveau national et considérées comme menacées de disparition en France métropolitaine, étant respectivement cotées au niveau national « vulnérable » (VU) et « en danger d’extinction » (EN) d'après la récente Liste rouge de la flore vasculaire de France (2018).
Ces deux espèces sont à ce titre considérées comme prioritaires pour l’action publique au niveau national.
Signalons en outre que ces deux espèces représentent des emblèmes du patrimoine botanique régional, le Mouron à feuilles charnues ayant été décrit par l’illustre botaniste landais du début du XIXe siècle Jean Thore (1762-1823), et l'Elatine de Brochon ayant été décrite de la station princeps de Saucats par le botaniste bordelais Armand Clavaud (1828-1890) à son éminent collègue bordelais Henri Brochon.
Ces éléments de contexte ont justifié la mise en oeuvre en 2017-2018 par Conservatoire Botanique National Sud-Atlantique (CBNSA), avec le concours financier de l’Agence de l’Eau Adour-Garonne et du Conseil départemental des Landes, et avec l’aide de divers partenaires techniques et scientifiques, d'un programme d’amélioration des connaissances sur la biologie et l'écologie de ces deux espèces visant à nourrir une stratégie de conservation de leurs populations sur le territoire.
Ces travaux ont donné lieu aux deux rapports suivants :
Les deux rapports restituent les éléments de connaissance acquis sur ces deux espèces et leurs habitats. De façon plus globale, ces documents synthétisent les connaissances disponibles sur ces deux espèces à ce jour pour le Sud-Ouest de la France et permettent de mieux appréhender les milieux dans lesquels ces espèces sont à rechercher.
L’objectif est également, par le biais d’une meilleure connaissance de la biologie et de l’écologie de ces espèces, de pouvoir apporter aux gestionnaires de milieux humides des réponses précises sur les pratiques de gestion favorables/défavorables et des conseils dans le cas de projets de restauration de lagunes / milieux humides.
