Depuis 2006, le Conservatoire botanique national Sud-Atlantique (CBNSA), avec l’appui de la DREAL Nouvelle-Aquitaine, réalise un appui scientifique et géomatique aux opérateurs et animateurs des sites Natura 2000 de la région.
Cette première étude des végétations du site NATURA 2000 FR 7200666 « Vallées des Beunes » a permis de mettre en évidence 53 végétations différentes au rang de l'association ou du groupement grâce à une importante campagne de terrain.
Ce grand nombre de végétations témoigne de la diversité des conditions écologiques de ce site notamment pour les végétations de bas-marais alcalins ou de pelouses calcicoles.
Une grande part de ces végétations sont d'une forte valeur patrimoniale et relèvent notamment de 18 habitats d'intérêt communautaire (HIC). Le site Natura 2000 des vallées des Beunes est ainsi constitué de végétations fortement menacées et qui ont énormément régressé dans le passé. A ce titre, les bas-marais alcalins (alliance de l'Hydrocotylo vulgaris-Schoenion nigricantis) possèdent sur le site probablement les plus beaux exemplaires de la région. Les végétations qui colonisent les coteaux calcaires sont également originales par rapport au reste de la région. En effet, même si la pelouse vivace (Sideritido guillonii-Koelerietum vallesianae) est typique de la région, c'est principalement au niveau des pelouses annuelles (Groupement à Brachypodium distachyon et Aira elegantissima), des fourrés (Groupement à Erica scoparia et Juniperus communis) voire des forêts (Groupement à Ruscus aculeatus et Quercus pubescens variante à Erica scoparia) que l'originalité est la plus importante avec un mélange d'espèces thermophiles calcicoles et acidiphiles. Enfin, diverses autres végétations sont originales et ont été mises en évidence pour la première fois sur le site comme le groupement à Valeriana tripteris et Asplenium scolopendrium.
Ce site d'une valeur patrimoniale exceptionnelle abrite ainsi une diversité de végétations de bas-marais alcalins et de pelouses calcicoles unique pour la région dont la conservation doit être une priorité du fait d'une régression régionale constante.
Ce référentiel phytosociologique servira de base pour la réalisation de la cartographie des végétations, et donc des habitats, du site dans les prochaines années. Pour cela, les clés de détermination qui ont été créées à cette occasion, couplées aux tableaux phytosociologiques faciliteront la reconnaissance de ces végétations sur le site.
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