Observatoire de la biodiversité végétale
de Nouvelle-Aquitaine

Inventaire du Patrimoine Naturel (IPN)

Flore - Fonge - Habitats

Plan d’actions

La lutte contre l’ambroisie a ainsi été inscrite comme un objectif du Plan National Santé Environnement 2 (PNSE 2) décliné en région par les Agences Régionales de la Santé (ARS).

En Aquitaine, sous l’égide de l’ARS, des actions de lutte sont lancées et sont notamment mises en œuvre par la FREDON Aquitaine.

En Poitou-Charentes, sous l’égide de l’ARS et du Conseil Régional de Poitou-Charentes, un plan d’actions spécifique a été mis en place, associant divers acteurs du patrimoine naturel. Les actions de lutte sont notamment mises en œuvre par la FREDON Poitou-Charentes.

Le CBNSA peut apporter un appui technique aux actions de lutte engagées, avec une implication néanmoins davantage centrée sur la connaissance de l’espèce (biologie, répartition, etc.) et sa surveillance sur le territoire régional. Nous résumons ci-après quelques préconisations générales de lutte contre l’ambroisie.

Prévenir

La plante se développant préférentiellement sur les zones de sols nus, enrichis et remaniés, limiter tout retournement du sol dans les secteurs contaminés. La végétalisation de ces zones de sol nu par le développement de la flore spontanée ou par des semis doit donc être favorisée afin de concurrencer l’ambroisie par un couvert végétal.

Le nettoyage des engins est par ailleurs préconisé pour éviter son expansion, particulièrement dans les secteurs où l’ambroisie est connue. L’import de terre végétale provenant de ces secteurs est à proscrire.

Enfin, les mélanges semenciers (mélanges pour oiseaux à base de graines de tournesols, jachères fleuries, etc.) peuvent également être contaminés par des semences d’ambroisie. Ainsi, il n’est pas rare d’observer l’ambroisie à proximité de mangeoires pour oiseaux. Une attention particulière doit donc être portée en cas d’utilisation de ces mélanges.

Agir

L’arrachage manuel est la méthode la plus précise et la plus efficace, bien qu’il soit particulièrement chronophage. Il doit être réalisé si possible avant la floraison en juillet afin de limiter la pollinisation et la fructification qui s’ensuit. Il nécessite néanmoins des protections sanitaires strictes pour éviter tout contact de la plante ou du pollen avec la peau ou les muqueuses : masque, lunettes, gants et tenue de protection.

Comme l’arrachage, la fauche est à réaliser avant la floraison en juillet afin de limiter la pollinisation et la fructification. La fauche est toutefois moins efficace car elle ne permet pas d’éliminer directement le pied et provoque des rejets ramifiés à la base. Elle est ainsi à renouveler autant de fois que nécessaire à quelques semaines d’intervalle, jusqu’à épuisement de la souche. Cette fauche doit être pratiquée à hauteur de 2 à 6 cm et adaptée selon la hauteur de la végétation locale.

L’emploi d’herbicides, non sélectifs, est à éviter dans la mesure du possible et à réserver à des cas particuliers sur des surfaces très réduites. En zones agricoles, il est d’ailleurs particulièrement contraint sur les cultures de la même famille botanique que l’ambroisie, en particulier pour le tournesol (Asteracées). De plus, il est susceptible d’entrainer des résistances sur l’ambroisie et surtout des impacts négatifs sur l’ensemble de la biodiversité.

Voir également le site de l'Observatoire National de l'ambroisie.