Observatoire de la biodiversité végétale
de Nouvelle-Aquitaine

Inventaire du Patrimoine Naturel (IPN)

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Pour l’homme : un pollen hautement allergène

Au moment de la floraison se déroulant de fin juillet à fin septembre, les fleurs mâles de l’ambroisie libèrent une quantité importante de pollen responsable de nombreuses allergies. On estime qu’un plant à maturité libère plusieurs milliards de grains de pollens très volatiles de quelques micromètres de diamètre (18 à 20 µm). Le grain de pollen présente une ornementation particulière surmontée de petites aspérités en forme de « pics » à l’origine du déclenchement des allergies.

Le pollen de l’ambroisie est très allergisant et responsable de diverses pathologies notamment de l’appareil respiratoire. D’après le Ministère en charge de la Santé, l’inhalation de ce pollen hautement allergène engendre des symptômes similaires à ceux d’un rhume des foins chez 6 à 12 % de la population : otite, sinusite, rhinite, conjonctivite, trachéite, asthme, urticaire ou eczéma. Dans 50% des cas, l’allergie peut engendrer l’apparition d’asthme ou provoquer son aggravation. On estime que 5 grains de pollen par mètre cube d’air suffisent au déclenchement des symptômes. Alors que le rhume des foins classiques opère lors des mois de mai et juin, l’allergie causée par l’ambroisie est beaucoup plus tardive et intervient à la fin de l’été.

En cas de problème, veuillez contacter l’Agence Régionale de la Santé.

Voir également le site du Réseau National de Surveillance Aérobiologique.

Pour l’environnement : une menace sur la flore sauvage indigène

L’ambroisie est une plante pionnière qui colonise les zones de sols nus et les milieux remaniés. Lors des plus forts recouvrements, sa dynamique de développement en fait une plante concurrentielle pour la flore indigène qui se développe sur les habitats ouverts (pare-feux, champs cultivés, friches, bords de chemins, etc.).

Ainsi, plusieurs espèces trouvant refuge dans ces milieux, parfois rares, peuvent être localement concurrencées par l’ambroisie.

Pour l’agriculture : une baisse de rendement

La présence d’ambroisie parfois massive dans les cultures céréalières tendrait à faire diminuer le rendement et génère une contrainte importante pour l’agriculteur (sans parler des nuisances sanitaires occasionnées dans la gestion des parcelles à certaines périodes de l’année).

Elle affectionne particulièrement les champs de tournesols ; ces deux plantes appartenant à la même famille (Asteracées), la sélection d’herbicides spécifiques est donc particulièrement délicate.